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LUC, CHEF DE PROJET DANS UNE ENTREPRISE UTILISATRICE
« Au même poste depuis trois ans, avec dix d’ancienneté, j’estime qu’à 35 ans il est temps de bouger »

LA REPONSE DU COACH
Découvrez votre fil rouge

Effectuez un premier bilan professionnel.

Vous envisagerez ainsi votre avenir à moyen terme. Si c’est une pratique dans votre société, elle saura vous orienter dans cette démarche – à condition d’être demandeur. Sinon, n’hésitez pas à solliciter votre DRH, via le droit individuel de formation. Si vous êtes très motivé, entreprenez un bilan à titre personnel. Dans tous les cas, le résultat de cet accompagnement sera lié à votre implication, car vous y consacrerez du temps.

Assurez-vous d’être en phase avec le coach que vous choisirez.

Cette confiance est essentielle pour le bon déroulement du processus. Il est important de passer en revue non seulement vos compétences « hard » – savoir, savoir-faire et savoir être –, mais aussi vos motivations plus « soft ». Celles-ci incluent les valeurs qui vous animent, votre système de reconnaissance, et votre cycle d’autonomie. A savoir comment vous vous positionnez et vous comportez à l’égard de vos interlocuteurs.

Vous pourrez vous projeter à cinq ou dix ans.

Votre parcours (réalisations, succès, échecs, etc.) vous éclairera sur les orientations possibles. Vous prendrez ainsi conscience de votre fil rouge professionnel. Et il vous appartiendra de partager et valider avec votre employeur vos conclusions en termes de futurs postes, nouvelles missions, ou nouveaux projets. (07/04/2006)

SIMON, EX-DIRECTEUR TECHNIQUE D’UNE START UP
« J’ai quitté une start up, sûr de retrouver un poste de directeur technique. Mes entretiens n’aboutissent pas. Est-ce en raison de mes 32 ans ? »

LA REPONSE DU COACH
Faites le deuil de votre statut précédent

Vous êtes très jeune pour occuper un tel poste.

Mais pour l’avoir exercé, même dans une start up, vous avez probablement les compétences avérées. De plus, à cette fonction, vous avez certainement appris à vous diriger vous-même. Ces éléments jouent en votre faveur.

Soyez très clair sur votre projet.

Cette limpidité conditionnera votre communication (CV, lettres de candidature, et entretiens), et donc votre pouvoir de conviction. Pour ce faire, faites le deuil de votre statut précédent. Que se passerait-il si vous n’exerciez plus à l’avenir votre ancienne fonction ? Creusez la distinction entre ce que vous êtes et ce que vous faites. Interrogez-vous sur vos compétences et votre motivation. Au fur et à mesure, votre situation s’éclaircira.

Ne serait-ce pas le moment d’effectuer un bilan professionnel ?

Il vous aidera à préparer votre prochaine étape, qui conditionnera les suivantes. Vous avez le droit à l’erreur, mais mettez toutes les chances de votre côté. Surtout sur un marché de l’emploi aussi fluctuant que celui des nouvelles technologies. C’est en anticipant que l’on réussit le mieux à garder son employabilité. (22/09/2006)

PIERRE, CHEF DE PROJET
« Spécialisé dans l’expertise, je dois prendre en main une équipe projet. Cela m’inquiète. »

LA RÉPONSE DU COACH
Plongez dans la piscine, vous savez nager !

Un chef a détecté vos aptitudes.

Félicitations, cela signifie qu’il croit que vous allez réussir ce challenge. Faites-lui donc confiance, vous aussi. Parlez avec lui de votre nouvelle mission pour savoir ce qu’il attend et comment il voit les choses. Ensemble, vous élaborerez une stratégie gagnante.

Utilisez votre expérience.

Dans la mesure où vous devez, mais aussi voulez prendre en main cette équipe projet, commencez par continuer avec ce qui a fait votre succès passé : l’expertise. Mettez-la au service de la préparation de votre mission en jetant sur le papier en quoi consiste le projet, pour quels objectifs, avec quelles ressources et quels moyens, dans quels délais. Vous savez le faire.

Passez au processus.

Allez sur le terrain. Rencontrez les membres de l’équipe individuellement et collectivement, en commençant par les écouter. Demandez-leur ce qu’ils en pensent, comment ils voient les choses, ce qu’ils proposent et vont apporter concrètement, mais aussi ce dont ils ont besoin. Vous aurez ainsi toutes les cartes en main pour poursuivre la partie. Vous leur communiquerez à votre tour votre vision, vos attentes, et toute votre énergie fédératrice. Ils verront qu’ils peuvent compter sur vous. Et vous suivront, même sans hiérarchie directe. (09/06/2006)

JEAN, RESPONSABLE ÉTUDES
« Je viens d’être promu. Comment réussir ma prise de poste ? »

LA RÉPONSE DU COACH
Assurez vos arrières… et prenez les devants !

Attention, restez vigilant.

Ne confondez pas vitesse et précipitation. Vous devez vous faire accepter progressivement par votre nouvel entourage. Il ne vous a pas forcément attendu. Surtout si votre prédécesseur était apprécié ! Aussi, imaginez que vous allez passer par quatre étapes, plus ou moins longues selon votre expérience. La première s’appelle « dépendance ». Observez, faites-vous expliquer le fonctionnement, et apprenez en reconnaissant ce qui marche bien. Assurez-vous d’une saine « transmission de témoin ». Puis vous passerez à la « contre-dépendance » : après avoir procédé comme on le faisait avant, vous vous opposerez de façon constructive.

Après avoir appris à dire « non », vivez votre « indépendance ».

Vous prouverez que vous savez être force de proposition. Quitte à l’imposer. Vous pourrez alors devenir « interdépendant », capable de vous adapter à chacun, en sachant négocier pour tirer parti de toute situation. En résumé, vous vivrez « un temps pour voir, un temps pour savoir, et un temps pour avoir ». C’est à ce prix que vous développerez votre autonomie, gage du succès de votre nouveau job et des suivants. Certains disent même que, pour bien progresser, il est bon d’assurer sa relève : vous savez qu’un manager est d’autant plus apprécié qu’il sait créer les conditions de la croissance de ses collaborateurs. Pour cela, favorisez le dialogue et l’exemplarité. (25/08/2006)